Ah si seulement j’avais pu vous envoyer une carte postale, vous auriez reçu ce petit mot bien plus tôt qu’aujourd’hui ! Mais impossible de mettre la main sur une borne WiFi du haut de ma montagne. Heureusement, le voyage pour entrer dans votre livre m’a été facilité : d’un sommet à un autre, en quelques lignes, me voici dans votre Vietnam natal. Voilà un pays où les fleurs embaument l’air, où le vent s’engouffre dans les pagodes, où le brouillard vous fait perdre la tête. Voilà un pays où le président paraît enfin humain. Votre Ho Chi Minh vieillissant, composant avec la mort de ses proches et la sienne bien plus proche, respire l’humanité. Tout à fait comme le nôtre… Enfin presque.
Il ne faut pas être pressé pour lire Au zénith. Car c’est dans la lenteur que votre talent se dévoile : langueur de l’écriture, construction à tiroirs, sentiments à démêler, et quelque sept cents pages à avaler ! Alors oui, mes yeux ont pu sauter des lignes, et des pages même, mais c’était par désir de dénouer encore plus vite votre intrigue.
Je pense vous retrouver bientôt, car j’ai aperçu chez mon libraire un recueil avec plusieurs de vos œuvres antérieures…
A très vite donc,
Lucie S.